La critique du Retour d’Ulysse – tendresse et brutalité plus une touche de Pythons

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« MLe cirque volant d’onteverdi » était le surnom affectueux donné à une production ENO du Couronnement de Poppée, mais avec sa tente spécialement adaptée et sa partition convenablement taillée, cette nouvelle version d’opéra du festival de Longborough de Il Ritorno d’Ulisse du compositeur mérite également cette étiquette.

Il n’y a pas de trapèze volant, mais il s’agit toujours d’une entreprise audacieuse avec une distribution formidable, même si, étant donné que la réalisatrice Polly Graham met l’accent sur la violence et le sang d’Homer, ce n’est pas exactement tout le plaisir du cirque. Soulignant que les mythes devraient être pour toujours, avec une résonance contemporaine, Ulisse n’est pas le héros conquérant retournant dans son île grecque natale, mais un soldat marqué par la guerre retournant dans une Ithaque américaine et munie d’armes à feu.

Un soldat marqué par la guerre : Tom Randle dans le rôle d’Ulysse Photographie : Jon Hobley/Matthew Williams-Ellis

Ulisse de Tom Randle exprime toute la vulnérabilité de l’homme, son doigté névrotique du zip de sa veste de travail aussi révélateur que son désespoir tête dans la main. L’horreur des prétendants épouvantables qui ont proposé sa femme qui souffre depuis longtemps, Penelope (Lucia Cervoni), n’est que trop réelle compte tenu de la violence et de la puissance vocale d’Anfinomo de Benedict Nelson, d’Antindo de Matthew Buswell et de Pisandro de Sophie Goldrick. Leur tenue apporte un élément de côté comique, tandis que le clown appartient à Iro, lui de la coupe de cheveux mohican, raillé comme « Capitaine Pot-Belly » – à cause de la brume de pot autour de lui, il n’a pas de tripe. Oliver Brignall traite ce rôle pour toute sa valeur. Llio Evans vamp de la même manière son Melanto. L’Eumète de Ben Johnson est impressionnant, avec Andrew Irwin un Telemaco passionné.

Randle équilibre la transition maladroite entre la noblesse intrinsèque d’Ulisse et son déguisement en vieux mendiant, et est musicalement le plus convaincant dans les moments de tendresse, et lorsqu’il éclate du sentiment d’autonomisation que lui donne la déesse Minerve, cette dernière farouchement chanté par Claire Wild.

Dirigeant La Sérénissime au clavecin, Robert Howarth tient la bride serrée, le jeu instrumental portant clairement, même s’il y a aussi parfois le soupçon de voix montées en puissance pour pousser la modernité. C’est dans la simplicité même des retrouvailles finales d’Ulisse et Pénélope – touchantes, mais bien sûr pas touchantes – que Monteverdi semble avoir le dernier mot.

Au festival d’opéra de Longborough jusqu’au 18 juillet.

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