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Plus de 51 personnes ont été tuées dans le nord du Mali par des djihadistes, qui ont attaqué trois villages près de la frontière avec le Niger, tuant et incendiant des maisons, lors de la dernière attaque de masse dans une région en proie à la violence.
Des militants à moto ont submergé les villages simultanément dimanche soir, entrant et tuant sans discernement et incendiant et saccageant des maisons, selon des responsables de la sécurité.
« Les terroristes sont entrés dans les villages et ont massacré tout le monde », a déclaré à l’AFP un officier militaire, sous couvert d’anonymat. « Plus de 40 civils ont été tués par des terroristes dimanche dans les villages de Karou, Ouatagouna et Daoutegeft », ont-ils déclaré.
Une patrouille de l’armée malienne a été envoyée lundi dans les communautés affectées. Le nombre de morts confirmé par la patrouille était d’au moins 51, selon Reuters.
« Le bilan provisoire est de 51 morts, plusieurs autres blessés », lit-on dans une note de l’administrateur du district local au gouvernement régional de Gao dans le sud-est du Mali.
Un autre responsable local, qui s’est également exprimé sous couvert d’anonymat, a déclaré que « 20 civils ont été massacrés à Karou. Quatorze civils ont été tués à Ouatagouna, et d’autres civils ont été tués dans le hameau de Daoutegeft.
Les attaques au Mali marquent la dernière d’une vague d’attaques meurtrières à avoir frappé la région du Sahel en Afrique de l’Ouest, où des civils largement appauvris au Burkina Faso et au Niger subissent des violences constantes depuis près d’une décennie.
Mercredi dernier, 30 personnes dont 11 civils et 19 agents de sécurité ont été tuées par des présumés djihadistes dans le nord du Burkina Faso.
Des groupes armés liés à al-Qaida et au groupe terroriste État islamique ont lancé des attaques depuis 2012 au Mali, au Burkina Faso et au Niger.
La crise sécuritaire a commencé par des troubles dans le nord du Mali en 2012, lorsque le président Amadou Toumani Touré a été renversé par un soulèvement militaire. Les militants se sont emparés d’un vide de pouvoir, menant une insurrection qui a exploité les griefs ethniques à travers le Sahel, ainsi que la mauvaise gouvernance, la corruption et la pauvreté.
L’armée de l’ancien dirigeant colonial, la France, ainsi que les casques bleus de l’ONU et d’autres forces européennes aux côtés de l’armée malienne, ont combattu les insurgés, enregistrant des gains au début de la crise. Pourtant, ces dernières années, les attaques se sont multipliées.
Des milliers de civils et de soldats sont morts, et des millions ont besoin d’une aide humanitaire. Plus de 380 000 personnes ont été déplacées, fuyant leurs foyers dans le nord et le centre du Mali, dont les deux tiers sont des enfants. Au Burkina Faso voisin, plus de 1,3 million de personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays, dans une crise humanitaire qui s’aggrave rapidement.
La présence de l’opération militaire dite Barkhane d’environ 5 000 soldats est devenue plus controversée ces dernières années, alors que la violence a continué de se propager dans le Sahel. Les pertes civiles imputées aux forces françaises ont alimenté les griefs locaux et les critiques internationales.
La France a déclaré qu’elle réduirait considérablement ses forces d’ici la fin de l’année prochaine, ce qui a également suscité l’inquiétude des gouvernements régionaux, que l’insurrection ne devienne plus meurtrière sans soutien supplémentaire.
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