[ad_1]
Co-produit par les frères Dardenne, cet éco-thriller du réalisateur franco-algérien Farid Bentoumi contourne habilement le didactisme de son plaidoyer environnemental. Une relation père-fille tortueuse est imbriquée dans l’histoire pleine de suspense du dénonciateur, faisant de ce film compact une montre déchirante.
Arkalu, usine chimique géante et « méchant » du film, est une présence inquiétante mais incontournable dans une modeste ville française. Le ciment qui lie Nour (Zita Hanrot), jeune infirmière de service, à cet édifice s’étend au-delà de ses heures de bureau. Non seulement son beau-frère y travaille, mais son père Slimane (Sami Bouajila) agit également en tant que représentant des vétérans des travailleurs. Ainsi, lorsque Nour découvre le dépotoir toxique de l’usine, à l’origine de nombreux cancers, ses luttes pour traduire l’entreprise en justice sont à la fois internes et externes. En plus de s’en prendre au puissant Arkalu, elle fait également face à la désapprobation de Slimane, qui a une confiance absolue dans la société en tant que fournisseur d’emplois crucial pour la communauté.
Considérant que Red Soil se déplace à travers des rythmes familiers du genre – pensez à Erin Brockovich ou à Dark Waters – ce qui le distingue est le bras de fer émotionnel entre le père et la fille, magnifiquement interprété par les acteurs stellaires de Bouajila et Hanrot. Au lieu de porter un jugement, le film reste compréhensif du conservatisme de Slimane, qui découle d’un désir de sécurité financière chez les gens de la classe ouvrière dans une société précaire. Le dépotoir du film – une vaste étendue de terre boueuse tachée d’une teinte rouge frappante – est particulièrement étrange car il s’agit du sol contaminé de la vie réelle entourant la centrale électrique de Gardanne dans le sud de la France. Le fait que cette station soit toujours en activité malgré les dangers signalés pourrait rendre naïve la confiance du film dans le pouvoir du journalisme d’investigation, mais elle ajoute également un degré de crédibilité et de crainte au paysage empoisonné, mais étrangement séduisant.
[ad_2]