Revue de la douzième nuit – mise en scène impeccable des plus joyeux ébats de Shakespeare

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PLe théâtre de la pandémie au Royaume-Uni semble nous apporter une multitude de reprises musicales optimistes, de classiques et de plats de bien-être. Le plus joyeux des ébats de Shakespeare, regorgeant de musique, de triangles amoureux et de bêtises agréables, se trouve carrément parmi eux. Que ces émissions marquent une retraite collective dans le confort visuel et l’évasion est un point discutable. Ce qui est clair, c’est que la production de Sean Holmes excelle dans le travail de nous élever et de nous faire rire.

Chaque personnage de bande dessinée est clairement dessiné et joué de manière experte. Un Sir Toby Belch (Nadine Higgin) fanfaron et parfois stupéfiant arrive avec une caisse de bière. Andrew Aguecheek (George Fouracres) est un idiot fantastique aux couleurs pastel et cravate. Le clown sage de Victoria Elliott, Feste, est intelligent et agile, bien qu’avec une voix chantante trop douce qui ne dépasse pas l’orchestre. Sophie Russell incarne Malvolio comme un puritain discret jusqu’à ce qu’il fasse irruption dans sa terrible incarnation comique dans une chaussette jaune. Tous sont vraiment drôles avec un excellent timing comique et font ressortir tous les effets d’un texte bourré de double sens et de langage adroit.

Les personnages dramatiques s’en tiennent au sérieux, dans l’ensemble. Orsino de Bryan Dick est un amant non partagé intense. Michelle Terry excelle dans le rôle de Viola, impassible, tourmentée, ne levant qu’occasionnellement un sourcil conspirateur au public. Sebastian de Ciarán O’Brien est le plus comique – une sorte de parodie d’Alec Guinness avec sa canne, son RP et son acteur emphatique – et est extrêmement divertissant à regarder. Shona Babayemi est posée et majestueuse dans le rôle d’Olivia, et sait comment introduire la comédie physique dans le rôle le plus amoureux du personnage devient.

Tourmenté… Michelle Terry dans le rôle de Viola. Photographie : Marc Brenner

La production est fidèle, mais pleine d’ajustements imaginatifs dans sa comédie de tromperie et de déguisement de genre. Feste, qui apparaît initialement dans une robe scintillante et des talons aiguilles, se transforme en une figure androgyne devant nous, tandis que l’attirance homosexuelle de la pièce est bien canalisée dans les scènes entre Orsino et Viola, déguisé en César masculin.

La robe élisabéthaine de Viola et Sebastian se heurte au reste des costumes contemporains de la distribution et les désigne comme des intrus en Illyrie. Plusieurs personnages ressemblent à des cow-boys des temps modernes : Orsino en veste et chemise à franges ; Toby Belch en long manteau et Fedora de hors-la-loi. L’ensemble de Jean Chan ressemble à une ville de vacances désemparée (boîte à duc, tigre de manège, panneau de bienvenue collant) mais avec des touches surréalistes (un cerf mort, faisant allusion au thème de la pièce de la chasse romantique). Ces dissonances fonctionnent toutes bien et reposent sur un sentiment de double.

C’est une production avec de nombreuses variations tonales, de la maladie d’amour et de la romance aux réjouissances ivres et à l’arrière-goût amer laissé par la cruelle gueule de Malvolio, mais toutes ses parties sont soigneusement entrelacées et contiennent un art impeccable.

Au Globe Theatre, à Londres, jusqu’au 30 octobre.

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