L’armée britannique doit apprendre de ses erreurs

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Simon Akam a raison, l’armée veut ignorer son échec en Afghanistan (l’armée britannique voudra ignorer son échec en Afghanistan. Elle doit faire face à la réalité, le 22 août), mais elle le fait en rejetant la responsabilité sur les politiques.

Il existe également une forte réticence à publier des livres et des articles critiques à l’égard de l’armée, même par ceux qui ont servi. Les trois livres cités par Akam sont écrits par des journalistes qui sont d’anciens militaires.

La relève de la garde d’Akam (2021) est critique, mais seulement jusqu’à un certain point. Alors qu’il plaide à juste titre pour une enquête sur l’armée, son livre ne reconnaît pas les preuves du rapport Chilcot selon lesquelles l’élite militaire a fait pression et manipulé pour une implication maximale dans les guerres en Irak et en Afghanistan.

La responsabilité de la crise militaire qui en a résulté a été transférée avec succès aux politiciens. Telle est notre culture militarisée que même le rapport Chilcot semble dépasser les limites du « débat légitime ».
Pr Paul Dixon
Auteur, Warrior Nation : Les guerres en Irak et en Afghanistan et la militarisation de la démocratie britannique

Le jugement de Simon Akam sur la réticence de l’armée à examiner de manière critique ses performances est tout à fait correct. Malheureusement, ce phénomène n’est pas nouveau et continue un comportement profondément enraciné qui remonte au moins aux première et deuxième guerres afghanes au 19ème siècle. L’ouvrage fondateur de Norman Dixon, On the Psychology of Military Incompetence, publié en 1976, fournit de nombreux exemples d’événements similaires au XXe siècle, avec des commentaires intéressants sur les causes possibles de ce type de réponse institutionnelle. Comme dans tous les domaines de la vie, l’incapacité à faire un examen critique de l’action individuelle et collective, et à en tirer des leçons, conduit à des bévues répétées.
RC Pennington
Stokesley, Yorkshire du Nord

Non seulement l’armée doit faire face à ses échecs en Afghanistan, mais la Grande-Bretagne dans son ensemble doit faire face au fait que la force militaire n’est jamais suffisante pour assurer la paix et la stabilité dans un pays. La Chine a montré que l’aide assure une influence durable en Asie et en Afrique, mais le gouvernement britannique a considérablement réduit l’aide à certains des pays les plus pauvres du monde afin de dépenser davantage en armes de destruction massive. Un missile Trident est suffisant pour sécuriser Armageddon, mais l’influence de nos fabricants d’armes est telle qu’ils ont faussé toute notre économie pour signifier que la « Grande-Bretagne mondiale » doit être armée jusqu’aux dents.
Marguerite Phelps
Penarth, Vallée de Glamorgan

Remerciements sincères à Nesrine Malik pour son témoignage si nécessaire (Pourquoi l’Occident ne tirera aucune leçon de la chute de Kaboul, le 23 août). Le véritable objectif de l’Occident dans ses guerres en cours à travers le monde est en effet de démontrer « Infinite Reach ». Le pouvoir auquel il aspire est celui de la domination – dans un monde où le pouvoir de la coopération est ce dont nous avons désespérément besoin. Si les gouvernements ne savent pas comment le faire, leur peuple doit leur montrer la voie.
Diane François
Bain, Somerset

Les Français ont évacué leur peuple d’Afghanistan en mai. Ils ont appelé cela « la planification anticipée ». Le gouvernement britannique insiste sur le fait que son quota de réfugiés afghans acceptables doit être correctement traité en Afghanistan ou dans les pays voisins. Les demandeurs d’asile potentiels actuellement en attente à Calais, qui sont considérés comme illégaux, ne sont sûrement coupables que de planification anticipative.
Jim Golcher
Verts Norton, Northamptonshire

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