Le point de vue du Guardian sur les projets de dépenses du Labour : votez rouge, passez au vert | Éditorial

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Au cours des débats entourant les dépenses de secours en cas de pandémie, les arguments sur le déficit et la dette ont été mis en sourdine. Le gouvernement pouvait dépenser tout ce qu’il fallait sans que personne ne prétende que la Grande-Bretagne pourrait faire faillite. Maintenant que le pays peut voir la fin de la pandémie, les principaux partis politiques reviennent à la politique du déficit. Les conservateurs et les travaillistes ont tous deux adopté des règles budgétaires visant à limiter les emprunts du gouvernement avec des objectifs arbitraires. Fétichiser les déficits est une mauvaise politique qui peut nuire à la société.

Dans son premier discours en tant que chancelière fictive à une conférence du parti travailliste, Rachel Reeves a mis une camisole de force fiscale. Elle passa alors son discours à en sortir. C’était bon signe. Son projet de dépenser 28 milliards de livres sterling supplémentaires d’investissement en capital vert chaque année jusqu’en 2030 montre que le parti travailliste prendra l’urgence climatique au sérieux. En revanche, le gouvernement n’investit que 5 milliards de livres sterling par an, un quart de ce que disent les experts est nécessaire pour atteindre les objectifs nets zéro. En prenant un engagement important en matière de dépenses, Mme Reeves a fait pression sur le gouvernement pour qu’il établisse un plan chiffré pour respecter ses engagements écologiques.

Mme Reeves peut faire tout cela parce que les investissements en capital – tels que les usines de batteries pour véhicules électriques, les parcs éoliens offshore et davantage de pistes cyclables – sont exclus de ses limites de dépenses auto-imposées. Une meilleure approche de la politique serait de se concentrer sur le montant nécessaire pour atteindre un objectif public déclaré et de déterminer si l’économie peut absorber ce montant de dépenses sans pressions sur les prix.

Mais le discours du chancelier fantôme portait plus sur la politique que sur l’économie. Sa fouille chez le fondateur d’Amazon, Jeff Bezos, a révélé une touche populiste. La ligne de Mme Reeves selon laquelle il est faux que les géants du Web paient moins d’impôts que les entreprises de grande rue touchera une corde sensible chez les électeurs qui s’inquiètent de la mort de leurs centres-villes. En gelant les tarifs des entreprises et en augmentant le niveau de la taxe sur les services numériques, Mme Reeves signale son intention d’intégrer la politique du lieu au Trésor.

Il était décevant que son discours ne mentionne pas l’impôt sur la fortune pour réduire les inégalités. Les règles fiscales des travaillistes rendent beaucoup plus difficile l’augmentation des impôts dans ce but, car elles exigent que les engagements de dépenses soient précisés. C’est un piège dans lequel Ed Miliband est tombé avec sa promesse d’impôt sur le manoir avant les élections générales de 2015. Les électeurs ont besoin de temps pour s’habituer à de nouvelles idées. L’écart de richesse de la Grande-Bretagne a gonflé pendant la pandémie, les 10 % les plus riches gagnant 50 000 £ en moyenne, des augmentations écrasantes pour le tiers le plus pauvre de la population. Avec une élection anticipée sur les cartes, les travaillistes ont esquivé l’occasion de présenter des moyens de rendre la Grande-Bretagne plus juste.

Un article publié ce mois-ci par la Banque centrale européenne a conclu que les dépenses gouvernementales liées à Covid peuvent être très efficaces pour empêcher une contraction économique, et plus encore lorsque la banque centrale les « finance ». Avec une reprise incertaine et inégale en cours dans les grandes économies, les banques centrales semblent trop prêtes à réduire leur soutien. Mme Reeves cherche à se rassurer en adoptant des plafonds sur les dépenses quotidiennes. L’inquiétude est que ce qui ressemble à une valeur sûre peut s’avérer être un pari coûteux.


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