L’Algérie rappelle son ambassadeur en France alors que la querelle diplomatique s’intensifie

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L’Algérie a rappelé son ambassadeur en France pour des consultations alors que les tensions diplomatiques montent à cause des commentaires d’Emmanuel Macron selon lesquels l’ancienne colonie française était dirigée par un « système politico-militaire ».

« L’Algérie rappelle son ambassadeur (Mohamed Antar-Daoud) de Paris pour des consultations », a déclaré la télévision d’Etat, citant un communiqué de la présidence.

Il a déclaré qu’une déclaration plus longue suivrait pour expliquer cette décision.

Le Monde a cité samedi le président français affirmant que l’Algérie a une « histoire officielle » qui a été « totalement réécrite ».

Il a déclaré que cette histoire n’était « pas fondée sur des vérités » mais « sur un discours de haine envers la France », selon Le Monde.

« Y avait-il une nation algérienne avant la colonisation française », aurait demandé Macron.

Macron s’est également exprimé sur la politique algérienne actuelle. Son homologue, Abdelmajid Tebboune, était « pris au piège d’un système très dur », a déclaré le président français.

« Vous pouvez voir que le système algérien est fatigué, il a été affaibli par le Hirak », a-t-il ajouté, faisant référence au mouvement pro-démocratie qui a forcé le prédécesseur de Tebboune, Abdelaziz Bouteflika, à quitter le pouvoir en 2019 après deux décennies à la tête.

Les propos, largement repris par les médias algériens, sont intervenus lors d’une réunion en début de semaine entre Macron et des proches de personnalités de la guerre d’indépendance d’Algérie.

C’est la deuxième fois que l’Algérie rappelle un ambassadeur de France.

Alger a également rappelé son ambassadeur en mai 2020 après que les médias français ont diffusé un documentaire sur le Hirak.

La décision de samedi intervient dans un contexte de tension autour d’une décision française de réduire fortement le nombre de visas qu’elle accorde aux citoyens algériens, marocains et tunisiens.

La France a déclaré que la décision, qu’elle a annoncée mardi, avait été rendue nécessaire par le fait que les anciennes colonies n’avaient pas fait assez pour permettre le retour des migrants illégaux.

Le ministère algérien des Affaires étrangères a convoqué mercredi l’ambassadeur de France, François Gouyette, et lui a remis une note de « protestation formelle » concernant la décision de visa.

Il a qualifié la réduction de visa d’« acte malheureux » qui a causé « une confusion et une ambiguïté quant à sa motivation et sa portée ».

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a qualifié la décision française d' »injustifiée ».

Le président tunisien, Kais Saied, a exprimé sa déception face à la décision lors d’un entretien téléphonique avec Macron samedi, a indiqué son bureau, ajoutant que le dirigeant français avait déclaré qu’elle pourrait être révisée.

Un porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal, a déclaré mardi à la radio Europe 1 que la décision de réduction des visas était « sans précédent ».

Paris a fait ce choix, a-t-il dit, car l’Algérie, le Maroc et la Tunisie « refusent de reprendre des ressortissants que nous ne voulons pas ou ne pouvons pas garder en France ».

La radio a déclaré que Macron avait pris la décision il y a un mois après l’échec des efforts diplomatiques avec les trois pays d’Afrique du Nord.

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