Revue Rice – la politique du bureau prend vie

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Te théâtre Orange Tree crée une série de pièces à vocation internationale avec Actors Touring Company (ATC). Rice, leur nouvelle coproduction, fait parfaitement l’affaire. Écrit par la dramaturge asiatique-australien Michele Lee, il se déroule dans une grande entreprise agricole australienne et parle de la dirigeante indienne Nisha – «made in Melbourne» mais toujours proche de sa grand-mère bengali occidentale – et de la nettoyeuse chinoise et entrepreneur ratée Yvette. Les vies de Nisha et Yvette se chevauchent sous la lueur crue des lumières du bureau alors qu’elles effectuent des quarts de nuit sans fin et luttent pour se faire entendre au-dessus du bavardage constant d’hommes puissants.

Vêtue d’une combinaison de puissance mais les yeux brillants d’anxiété, Nisha (Zainab Hasan) rôde dans le bureau d’un blanc éclatant, mal à l’aise dans l’espace qu’elle est si frénétique de s’approprier. Yvette (Sarah Lam) est une présence beaucoup plus calme. Elle plane surtout sur les bords de la scène mais semble sûre et solide dans la série de petits espaces qu’elle occupe.

Au fil des nuits, nous en apprenons davantage sur la fille indisciplinée d’Yvette (récemment arrêtée après une manifestation environnementale) et les collègues volontairement inutiles de Nisha, qui semblent déterminés à contrecarrer son succès. Les deux acteurs donnent vie à une foule de personnages hérissés, allant d’un patron calmement contrôlant à des adolescents effrontés, des collègues fringants et un conseiller du gouvernement merveilleusement hautain. Lam joue les personnages les plus puissants – presque tous des hommes – et il est fascinant de voir son langage corporel changer à mesure qu’elle devient plus fluide et expansive dans ces positions de pouvoir (même sa voix semble s’étendre), remplissant sans vergogne chaque pièce dans laquelle elle entre.

Hasan est particulièrement bon en tant que patron d’Yvette pour l’Europe de l’Est, une femme qui rit face à l’autorité et se moque des feuilles de temps. C’est dans ces coupes comiques nettes que l’écriture de Lee fonctionne le mieux. Elle a un style coupé et énergique parfaitement adapté aux plaisanteries comiques (à chaque fois que Nisha fait l’amour, elle aboie « Done ! »), mais peut donner un ton cassant aux rencontres ultérieures, plus dramatiques. Matthew Xia dirige avec sensibilité et la conception de l’éclairage de Bethany Gupwell est particulièrement évocatrice, travaillant dur pour fonder cette pièce légèrement tremblotante mais réfléchie.

  • À l’oranger jusqu’au 13 novembre, en direct du 4 au 5 novembre. Puis tournée, février-avril.

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