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HEather Agyepong se soucie si vous êtes assis confortablement. Avis au public : asseyez-vous ou debout où bon vous semble, n’hésitez pas à vous déplacer. Le sien n’est pas le seul corps d’importance dans cette pièce – c’est le message.
L’artiste plasticienne et performeuse, qui travaille principalement en photographie, s’intéresse à la douleur, au traumatisme, à l’inconfort et à l’histoire contenus dans tous nos corps, mais surtout ceux des femmes noires. Sa méthode pour s’y connecter est la thérapie du mouvement authentique, une sorte d’improvisation instinctive. Les yeux fermés au centre de la scène, Agyepong ne dévoile pas toujours grand-chose de son mouvement, mais elle est dans un voyage intérieur. C’est un état énergétique, en constante oscillation, à la recherche d’un sens, d’un sentiment et d’un équilibre personnels.
Le contexte vient de la bande originale, des fragments de témoignages de femmes noires britanniques sur les expériences et les démêlages de leur corps, de la douleur inexpliquée aux attaques de panique, souvent en se faisant dire officiellement que tout va bien chez elles. Les maladies rejetées comme étant dans votre tête, alors que ce qui est dans votre tête (et votre cœur et votre mémoire, vos relations et la société qui vous entourent) peut avoir un impact physique profond. Dans un moment fort, une femme parle d’arriver dans une situation sociale, de devoir porter le poids de son corps et de la façon dont les gens la perçoivent, pour microgérer chaque mouvement.
La coda du spectacle est la partie la plus poignante. Nous sommes invités à voir une installation d’objets soigneusement rangés au fond de la scène, parmi lesquels de l’huile de lavande, deux chiens en peluche, un tapis de yoga, des comprimés contre la migraine et du millepertuis, autant d’outils d’apaisement, de guérison et de re-trouver toi-même; l’effort sans fin pour calmer un corps et apaiser la douleur. Les idées de la performance d’Agyepong sont puissantes, même si son esprit et son corps ne se sentent pas toujours connectés.
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