Critique de Karlovy Vary : gagnante de la meilleure actrice « Une chambre à moi »

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Un drame vivant et intime sur les colocataires en Géorgie, Une chambre à moi était une entrée remarquée au Festival international du film de Karlovy Vary. Réalisé par Ioseb ‘Soso’ Bliadze, ses deux rôles principaux ont reçu conjointement le prix de la meilleure actrice pour leurs virages pétillants et sensibles. Taki Mumladze – qui a également co-écrit le scénario – joue le rôle de Tina, une jeune femme introvertie qui a besoin de louer une chambre à un inconnu, pour des raisons qui deviennent de plus en plus claires et fascinantes au fur et à mesure que l’histoire se poursuit.

La fêtarde extravertie Megi (Mariam Khundadze) est franche et abrupte, voyant initialement Tina simplement comme une voie vers le loyer. La pandémie de Covid est en pleine vigueur à Tbilissi, avec des bars vraisemblablement fermés, donc l’équipage de Megi passe régulièrement pour des boissons, des cigarettes et des plaisanteries animées avant le couvre-feu. Tina est lentement attirée dans ce monde et finit par se confier à Megi sur son passé troublé, créant un lien touchant.

C’est un drame charmant et émouvant qui explore la gêne et l’intimité forcée d’une colocation, mais aborde bien plus que cela, y compris la violence domestique, les pics d’alcool et les problèmes LGBTQI +. La pétillante et farouchement indépendante Megi est une lumière brillante dans un monde patriarcal sombre, où les femmes victimes sont blâmées et où les jeunes femmes aspirent à déménager dans un pays plus large d’esprit. Les femmes âgées brillent par leur absence – en partie à cause de la pandémie, mais aussi implicitement d’un clivage culturel. Ils sont mentionnés et entendus au téléphone, et apparaissent généralement comme des produits désapprobateurs d’une autre génération et/ou une source d’anxiété.

Les deux stars gagnent leurs Globes de cristal avec des performances nuancées : Mumladze oscillant entre timide et sexuellement chargé, rappelant une jeune Heather Matarazzo ; Khundadze constamment surprenant et amusant, comme un Holly Golightly géorgien.

Megi est une jeune femme complexe qui peut être brusque une minute et gentille la suivante ; le genre de personne qui ne bavarde pas ou qui ne fait pas semblant de s’intéresser à quelque chose qu’elle n’est pas. Elle utilise un accent anglais impressionnant pour son travail dans la télévente. Elle ne possède pas de bouilloire, ce qui envoie Tina en mission révélatrice dans son ancienne demeure.

Des détails comme celui-ci divertissent et colorent les personnages, tout comme leurs interactions avec les acteurs de soutien, y compris certains amis masculins aimables; d’autres moins. Ce n’est pas un hasard si le titre du film rappelle les essais féministes de Virginia Woolf : il s’agit de jeunes femmes en quête d’indépendance, et de réconfort en relation avec l’autre. C’est une montre délicieuse qui donne une nouvelle perspective sur la vie dans la Géorgie contemporaine.


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