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UNil y a environ 10 ans, j’ai été appelé à témoigner devant l’assemblée du Grand Londres. Je me suis assis dans une salle de comité au sous-sol avec les membres de l’assemblée alignés derrière une table et le public autour de nous. La première question m’a vraiment surpris; On m’a demandé quand nous aurions suffisamment de preuves sanitaires pour justifier une action contre la pollution atmosphérique.
Même il y a 10 ans, le nombre d’études scientifiques était écrasant. Quelques années plus tôt, en 2007, St George’s, Université de Londres, a constitué une base de données qui leur a permis de comparer 3 377 résultats d’études différentes. Cela a simplement examiné les impacts qui pourraient être observés sur quelques jours plutôt que les dommages qui s’accumulent au fil des années.
Peut-être que la perception que nous n’avions pas suffisamment de preuves était due à une mauvaise communication de la part des scientifiques. Nous avons tendance à mettre l’accent sur ce que nous avons encore à apprendre, plutôt que sur ce que nous savons déjà.
Au cours de la dernière décennie, la liste des études sur la pollution de l’air et la santé n’a cessé de s’allonger, ce qui a incité l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à publier de nouvelles directives sur l’air que nous respirons en 2021.
Un exemple récent du volume de preuves sur la pollution de l’air provient du rapport du mois dernier sur l’exposition à long terme à la pollution de l’air provenant du trafic par le Health Effects Institute (HEI) des États-Unis. Cela a réuni les résultats de 353 études sur près de 40 ans de recherche. La plus grande confiance a été accordée aux résultats sur les décès précoces et en particulier ceux dus aux maladies cardiaques et au cancer du poumon ainsi qu’aux nouveaux cas d’asthme chez les enfants et les adultes. D’autres résultats comprenaient des liens avec le diabète et les bébés de faible poids à la naissance.
Le professeur Michal Krzyzanowski, ancien chef du Centre européen de l’environnement et de la santé de l’OMS, qui est maintenant à l’Imperial College de Londres, a déclaré: « Alors que les objectifs fixés par les directives de l’OMS sur la qualité de l’air concernent les concentrations de certains polluants atmosphériques, l’analyse comme celle publiée par HEI indiquent les sources de pollution qui doivent être traitées pour protéger la santé.
Le trafic n’est pas la seule source de pollution de l’air. Des sources aussi diverses que la combustion de combustibles solides et l’agriculture y contribuent toutes, mais une étude de 10 villes européennes a révélé que 31 % de la population vivait à moins de 75 mètres d’une route très fréquentée et 53 % à moins de 150 mètres.
Une étude de l’organisme de recherche néerlandais CE Delft a estimé que la pollution de l’air par le trafic a coûté à l’UE environ 64 milliards d’euros en 2016. Elle pourrait être inférieure à 14 milliards d’euros d’ici 2030, selon les politiques choisies par les gouvernements.
De toute évidence, les scientifiques, les politiciens et les décideurs doivent travailler plus étroitement ensemble pour traduire les preuves de la pollution de l’air en actions contre la pollution de l’air.
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