Revue Medea – Adura Onashile dégage une autorité impressionnante dans une tragédie sanglante

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ETout le monde est plus grand que nature dans la formidable mise en scène par Michael Boyd de la pièce de Liz Lochhead, toujours controversée 2 500 ans après l’original d’Euripide. Dans un sens, c’est littéralement le cas. Le set de Tom Piper est une passerelle qui éclipse le public alors que nous nous tenons comme une foule rassemblée pour assister à une exécution. En disséquant la salle principale du Hub, cela nous oblige à lever les yeux vers les acteurs, nous faisant plus comme des acolytes que comme des égaux.

Même le chœur féminin de 10 personnes a une grandeur. Ils émergent de l’intérieur de la foule – une belle touche démocratique – mais lorsqu’ils montent sur scène en parlant d’une seule voix, ils se tiennent eux aussi au-dessus de nous.

Mais, plus que cela, les protagonistes de cette sanglante bataille familiale sont métaphoriquement grands. Pas plus que la redoutable Medea d’Adura Onashile qui, après avoir été lentement montée en puissance dans la version riche et hérissée de Lochhead de 2000, émerge d’une porte dans un mur de métal rouillé avec une autorité redoutable. Elle y parvient non pas par la démagogie ou l’histrionique, mais par un air de certitude infaillible.

Elle semble goûter la poésie de Lochhead dans sa bouche, savourant chaque mot, que ce soit les grandes déclarations d’intention ou les drôles de changements de ton vers le sarcasme ou l’esprit impassible. Vous pouvez voir pourquoi les locaux la considèrent comme une étrangère, mais c’est une femme qui se démarquerait dans n’importe quelle entreprise.

Menace… Stephen McCole dans le rôle de Kreon, à droite. Photographie : Jessica Shurte

L’infirmière d’Anne Lacey et le domestique d’Adam Robertson ont une présence similaire – Lacey, en particulier, tenant la pièce avec son articulation vibrante des Écossais de Lochhead – mais c’est lorsque les adversaires entrent, férocement rétro-éclairés par le concepteur d’éclairage Colin Grenfell, que les enjeux deviennent clairs. Là où le Kreon de Stephen McCole est haussier et affirmé, le Jason de Robert Jack, en costume de coton bleu marine, est tout en charme et en modération (« Ce n’est pas ce que vous pensez ! »), pour mieux camoufler son gaslighting. Il est si sûr de sa domination masculine qu’il n’a besoin d’aucune démonstration de force.

Mais dans cette bataille pour le statut, Onashile est plus que son match. Deux fois ils s’embrassent, les deux fois des actes d’agression. Alors que le percussionniste James Jones ajoute une touche troublante à une impasse déjà difficile et qu’Alana Jackson, la rivale amoureuse de Glauke, devient une proie facile, la production du National Theatre of Scotland se termine par une fin d’intensité lyrique.

Au Hub, Édimbourg, jusqu’au 28 août.

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