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Autobiographie Margiade Evans

Visionnaire et lyrique


Publiée à l’origine en 1943, l’Autobiographie de Margiad Evans n’est pas une écriture conventionnelle de la vie. Il s’agit plutôt d’un portrait intime de la vie intérieure de l’auteur et d’une expérience de ce qu’elle appelle « l’écriture de la terre ». Selon le professeur Diana Wallace, qui a écrit une introduction perspicace à cette nouvelle édition de la série Welsh Women’s Classics de Honno Press, « elle explore dans des détails délicats et précis la relation intensément ressentie, voire mystique, d’Evans avec le monde naturel ».

Née Peggy Eileen Whistler à Uxbridge en 1909, elle a choisi un pseudonyme gallois en raison de ses liens familiaux avec le Pays de Galles. Enfant, elle est tombée amoureuse du pays frontalier autour de Ross-on-Wye dans le Herefordshire. « Être un enfant est la chose la plus importante qui nous soit jamais arrivée », a écrit Evans, et en effet son livre merveilleusement évocateur est plein d’intenses souvenirs d’enfance et de premières rencontres avec la nature.

Elle épouse Michael Williams en 1940 et dans le livre il devient « M-« , décrit comme « le cher compagnon de ma nature et de mon physique défectueux ». Ils ont emménagé dans un cottage sur une colline au-dessus de Llangarran, à l’ouest de Ross, avec vue sur les montagnes galloises. Le paysage typique du Herefordshire composé de collines et de ruisseaux sinueux a inspiré certains de ses meilleurs travaux en prose, fiction et poésie.

Sur les treize sections d’Autobiography, quatre sont tirées du journal d’Evans. Ils démontrent sa conviction que l’écriture sur la nature exigeait « rapidité et intensité de sentiment » si l’auteur voulait capturer l’immédiateté et l’émerveillement de l’expérience. Sa capacité à transmettre ce moment spécial de lien profond avec la nature est ce qui rend ce livre si unique. À bien des égards, il s’agit d’une masterclass sur l’écriture de la nature, car elle explique comment « écrire avec vos yeux, vos oreilles et votre toucher ». Elle est parfaitement consciente des limites du langage et de la lutte de l’écrivain pour « montrer plus de moments, de jours, de vie, que le papier ne peut en contenir ». Des tâches banales et quotidiennes telles que raviver un feu dans le foyer – « comme un paquet de plumes de freux enfumés, remué dans son nid de fer » – sont transformées par sa prose lumineuse en quelque chose de merveilleux et de nouveau.

Dans ce livre évocateur et profondément personnel, elle décrit sa vie et son travail à la campagne (couper des bûches, biner un champ de betteraves), son angoisse d’écrire (ou plutôt de ne pas pouvoir écrire) et son « désir d’être sauvage » en tant que enfant. Son amour de la solitude est un thème récurrent : « Oh le bonheur d’être seul – c’est comme n’avoir qu’une seule porte pour soi et ces murs boulonnés et fermes tout autour. » Le lien profond qu’Evans ressent avec le paysage est tel qu’elle ne se sent jamais seule : « la terre pour toujours innocente est pour toujours ma compagne ».

Visionnaire et lyrique, c’est une œuvre remarquable d’écriture nature, ainsi qu’un aperçu mémorable de la vie d’un auteur dont l’œuvre mérite d’être lue plus largement.

9,56 £ (RRP 10,99) – Achat à la librairie Guardian

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