« Cocaïne Bear » et les dangers du Wannabe Cult Classic

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Si sa première bande-annonce est une indication, Ours cocaïne veut désespérément être votre nouveau film culte préféré. De son histoire gonzo (l’ours mange de la cocaïne, l’ours mutile tout le monde à sa vue) à son ton campy en passant par toute son ambiance folle, le réalisateur Elizabeth BanksL’hybride d’action/horreur/comédie/thriller animalier à venir rend son énoncé de mission très clair. Il s’agit d’un film conçu pour les visionnages de groupe tapageurs avec des amis, les projections de minuit et six éventuelles sorties Blu-ray, le tout avec une couverture de plus en plus désordonnée. Et, hé, que Dieu bénisse toutes les personnes impliquées. Je vais certainement regarder Ours cocaïne dès qu’il est humainement possible. Mais voici le hic: tenter de forcer un film à devenir un classique culte fonctionne rarement et, en fait, positionner à l’avance un film comme un futur classique culte peut activement aller à l’encontre de cet objectif.

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La raison en est en fait assez simple : les films cultes ne sont pas destinés à vous être vendus en tant que tels. Les films cultes sont censés être découvert. Telle a été la voie des choses pendant des décennies et des décennies pour les fans de films hardcore. Il n’y a pas de meilleur sentiment que de trouver ce film d’horreur extravagant à petit budget ou ce film d’action asiatique chaotique et peu vu et de le montrer joyeusement à un ami. Et puis cet ami le montre à un autre ami. Et il finit par sortir des toiles d’araignées jusqu’à ce qu’un véritable classique culte naisse, parfois des années après la sortie originale d’un film. Essayer de désosser ce rituel sacré est une proposition extrêmement risquée. Demandez simplement à New Line Cinema et aux gens qui ont travaillé sur les années 2006 Serpents dans un avionpeut-être l’exemple notable le plus récent d’un film préemballé comme favori culte.

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‘Snakes on a Plane’ a prouvé qu’il est difficile de rétroconcevoir un classique culte

Avec une prémisse absurde, un titre campy qui criait « B-movie fun », et une star – Samuel L.Jacksondans ce cas – prêt à mâcher tous les décors qu’il pourrait manger, Serpents dans un avion a été difficile à vendre comme un « film tellement mauvais qu’il est bon qu’il suffit de le voir pour le croire » avant même sa sortie. Une communauté de cinéphiles de plus en plus en ligne a gloussé sur les bandes-annonces et a plaisanté sur le film en ligne – Twitter venait de faire ses débuts plus tôt cette année-là – qui n’a fait que nourrir la bête marketing. Le studio a poursuivi le bavardage en ligne, ordonnant même des reprises pour faire passer le film d’un PG-13 à un R et pour ajouter l’infâme de Jackson « J’en ai marre de ces putains de serpents dans ce putain d’avion! » ligne de dialogue, issue d’une fausse bande-annonce largement partagée sur Internet. Serpents dans un avion allait être le prochain grand film de minuit… jusqu’à ce que, très soudainement, ce ne soit plus le cas. Le film est sorti avec des critiques tièdes et un désintérêt du public. Il a rapporté 15 millions de dollars sur le marché intérieur lors de son week-end d’ouverture, sous-performant les attentes, et a finalement atteint un modeste 62 millions de dollars dans le monde. En fin de compte, le box-office ne signifie pas nécessairement grand-chose en ce qui concerne le statut de « classique culte » d’un film, mais un véritable film culte doit vivre grâce à son attrait durable. Malheureusement pour Serpents dans un avionpersonne n’en parle vraiment aujourd’hui à un autre titre que celui de servir d’étrange note de bas de page hollywoodienne.

Il y a quelques arguments à faire ici pour expliquer pourquoi cette déconnexion s’est produite. L’une d’entre elles pourrait être que, surtout en 2006, l’enthousiasme en ligne ne s’est pas nécessairement traduit par l’enthousiasme de la population générale. Vous pourriez également souligner que les films cultes conçus pour résister à l’épreuve du temps doivent être bons ou, au moins, amusants à regarder… et que Serpents dans un avion n’était ni l’un ni l’autre. Mais je pense qu’il est également probablement juste de dire qu’un studio criant « CE FILM EST VOTRE PROCHAIN ​​GRAND PLAISIR COUPABLE » n’est pas la meilleure méthode pour en faire une réalité. Personne ne veut qu’on lui dise comment penser et, encore une fois, ce sentiment de découverte a toujours été crucial pour la mystique du « classique culte ». Que reste-t-il à découvrir sur Serpents dans un avion quand sa ligne de dialogue la plus célèbre était une création d’Internet avant de faire partie du film ?

Les films B scandaleux fonctionnent mieux lorsque la surprise est préservée

gabriel-malin

Cela nous amène à un autre bon point sur les films cultes à succès : il est préférable de ne pas trop en savoir sur leur entrée. Prenez, par exemple, MalinJames WanLe film d’horreur gonzo de 2021 qui n’a peut-être pas fait de vagues au box-office, mais a construit une base de fans de plus en plus enragée (et toujours en croissance). Qu’il s’agisse Malin reste inscrit comme un classique pour les années à venir reste à voir, mais une grande raison pour laquelle il a fait un tel chahut avec la communauté de l’horreur est que personne n’y est allé en sachant à quoi s’attendre. Même le film lui-même commence en grande partie comme une histoire de fantômes traditionnelle, pas très différente de certains des autres films d’horreur de Wan comme La conjuration, avant de basculer sauvagement (et glorieusement) vers autre chose. Le fandom d’horreur aime toujours préserver la surprise avec des films comme Malin (ou alors Barbare ou tout autre film avec de grandes révélations du deuxième et du troisième acte). « Ne lisez rien à ce sujet, allez simplement le voir » est un refrain courant sur Internet à mesure que le bouche à oreille se répand.

Cependant, cela est difficile à faire lorsque le studio lui-même ne peut s’empêcher de renverser la marchandise lorsqu’il essaie de commercialiser un film comme le prochain grand film culte. Prends pour exemple M3GANle film d’horreur qui sortira bientôt que Wan a produit et qui vient en grande partie du Malin équipe créative. M3GAN cherche à capitaliser sur tout ce qui se passe, un complot exagéré qui a également alimenté Malin. Mais alors que Malin tenait ses cartes près de son gilet, laissant le public découvrir la folie à l’intérieur, M3GAN a activement promu les bouffonneries de son androïde tueur en court-circuit, remplissant ses bandes-annonces d’images instantanément mémorisées de la poupée robotique lançant des mouvements de danse emblématiques, machette à la main. Malin n’aurait pas fonctionné aussi bien si ses scènes les plus populaires avaient été taquinées à l’avance. Fait M3GAN a-t-il de plus grandes surprises en réserve, ou aura-t-il trop donné dans les bandes-annonces, limitant finalement son attrait culte du bouche-à-oreille ?

« Cocaine Bear » sera-t-il un classique culte ?

un ours dans un arbre dans Cocaine Bear le film
Image via Universal

Presque toutes les mises en garde que j’ai conseillées dans cet article peuvent s’appliquer à Cocaïne Béar. Il a ce titre trop campy qui crie à peu près ses intentions. Il y a une histoire – extrêmement vaguement basée sur l’histoire réelle d’un ours qui a été retrouvé mort après une overdose de cocaïne jetée d’un avion – qui semble prête pour un film B. Et il y a une bande-annonce qui donne apparemment un certain nombre de moments amusants qui auraient peut-être pu faire sauter le toit d’une salle de cinéma si le public ne savait pas encore qu’ils venaient. Cela comprend à la fois des dialogues (« Il y avait un ours. Il était foutu ! ») et des moments de violence joyeuse et gratuite. (Bien qu’il puisse y avoir une mauvaise direction, d’après moi, la bande-annonce gâche jusqu’à cinq meurtres aux mains du soi-disant ours cocaïne dans ce film.) Il ne fait aucun doute que ce film a été conçu, conçu et promu à être un plaisir coupable / smash culte que les fans revoient et obsèdent pour les années à venir. Ce sera peut-être le cas ! Mais vous savez ce qu’ils disent sur les plans les mieux conçus. Et lorsqu’il s’agit de créer un film qui peut à la fois faire une brèche au box-office et porter avec lui à long terme, un film B, un attrait classique culte, la planification à l’avance de ces résultats s’est avérée être une proposition extrêmement délicate.

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