La semaine en classique : Colin Currie Quartet ; Liam Byrne; Southbank Sinfonia; Bournemouth SO/ Wigglesworth

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Oa définition de la musique, sans tomber dans un cours magistral, est le « son organisé ». Le titre de la dernière série de Kings Place, Sound Unwrapped, aurait pu s’appliquer à n’importe laquelle de ses 14 éditions d’un an à ce jour. La saison 2023, impressionnante par ses ambitions, a éclaté le week-end dernier avec un déploiement sonore d’une magnificence saisissante : les quatre batteurs du Quatuor Colin Currie, brisé comme les quatre vents, joué depuis chaque coin de la galerie du Hall One. L’air résonnait, autour et au-dessus. Un auditorium rationalisé en chêne pâle du 21e siècle est devenu un lieu de code arcanique et de rituels anciens.

Le travail était de John Luther Adams Qilaun (1998). Un auditeur peut ne pas savoir, moins s’en soucier, qu’il est écrit comme un canon en quatre parties et un palindrome. Le titre fait référence au tambour d’un chaman d’Alaska, un véhicule pour les voyages spirituels. Tout ce qui comptait, sur le moment, c’était la façon dont les roulements et les grondements allaient et venaient, tantôt plus forts, tantôt plus doux, comme si le tonnerre avait voyagé entre chaque grosse caisse, chaque jeu de baguettes, chaque joueur éblouissant. En plus de Currie lui-même, le quatuor comprend Owen Gunnell, Adrian Spillett et Sam Walton.

Leur programme couvrait les timbres délicats du marimba et du xylophone dans Rolf Wallin’s Ficelle; les carillons cool et retentissants de Connor Shafran la division continentale; et le visuel saisissant de David Lang Les soi-disant lois de la nature, partie II (2002) pour les tubes et fûts métalliques. Ici, les joueurs se tiennent les uns derrière les autres comme sur une chaîne de production en usine. La pièce maîtresse était la partie I du classique 1970-71 de Steve Reich, Tambour, bongos accordés impeccablement synchronisés, glissant et bouclant dans et hors phase. Pas étonnant que des scientifiques d’une université allemande aient conclu que le cerveau des batteurs est câblé différemment. de Julia Wolfe Tour complet sombrecrépitant, éruptif, dangereux, fait un final bruyant et spectaculaire.

Quelques minutes après l’assaut tonique du Colin Currie Quartet, nos oreilles ont été caressées par les sons intimes de Liam Byrnec’est la viole de gambe. L’épithète habituelle de Byrne est qu’il passe la plupart de son temps « à jouer de la musique très ancienne ou très nouvelle », combinant son expertise sur l’instrument à cordes baroque avec l’électronique de pointe. Après Picforth Dans le nomà partir des années 1580, Byrne a joué Alex Mills Suspensions & Solutions (2017), construit sur des idées de couleur, d’encre et de teinture. Nico Muhly Phrases longues pour le diptyque Wilton (2015, commandé par la National Gallery, Londres) a clôturé poétiquement ce double étage acoustique. Le récital de Byrne a été l’occasion d’entendre le nouveau système audio de Hall Two (28 haut-parleurs en rond, 64 canaux, pour tous ceux qui le demandent) : quoi qu’il se passe, l’effet était sonorement spectaculaire – une cathédrale sonore, comme l’a décrit Byrne.

Liam Byrne à Sound Unwrapped, Kings Place. Photographie: Viktor Erik Emanuel

Une autre paire de concerts contrastés, cette fois par Southbank Sinfonia à St John’s Smith Square, a montré l’attrait de ce type de modèle flexible. Il brise le moule rigide des longues soirées qui, pour des raisons de voyage, de travail ou de famille, peut avoir un effet dissuasif sur les concerts. Vingt instrumentistes à cordes experts de cette « académie d’orchestre » ont donné le premier concert, dirigé de manière incisive par Owain Park. Ils ont balayé avec brio les œuvres de Javier Álvarez, John Woolrich, Diana Burrell et Philip Glass.

Puis vinrent les bois, dans un concert tardif qui associait la Gran Partita, K361 de Mozart avec Mark Simpson geyser (2014), écrit pour les mêmes forces. Le meilleur hautboïste international Nicholas Daniel a dirigé les Simpson, faisant ressortir le gargouillis et le lyrisme torride de l’œuvre, les cors français et les cors de basset ajoutant une richesse turbulente. Daniel avait entraîné les musiciens du Mozart, un Everest du répertoire, et cela montrait. Les vitesses étaient bien jugées, l’ensemble net et rythmé, le tout maîtrisé par l’étoile montante du clarinettiste Oliver Pashley. Le mystère de cette œuvre glorieuse transparaît.

Musiciens de Southbank Sinfonia à St John's Smith Square.
Musiciens de Southbank Sinfonia à St John’s Smith Square. Photographie : Sophie Olivier

Je ne veux pas m’étendre sur Entrepôt (OK, oui, oui), mais si vous voulez vraiment en savoir plus sur le Concerto pour violoncelle d’Elgar, qui figure dans le film nominé aux Oscars, rattrapez le Orchestre symphonique de Bournemouth, diffusée en direct depuis Poole mercredi dernier. Le violoncelliste Guy Johnston, intervenu au pied levé, a joué la dernière œuvre d’Elgar sans affectation ni vernis dramatique. C’était là une musique de premier ordre, pénétrante et expressive, analytique et virtuose. Mark Wigglesworth, dans le rôle de Cate Blanchett, a cajolé un superbe jeu de tous les côtés du BSO. Leur interprétation de la Septième Symphonie de Bruckner était agitée, lyrique et puissante, les quatre tubas wagnériens se glorifiant de leurs somptueuses mélodies. Attraper l’esprit – oui, même dans Bruckner; écoutez ce scherzo – ainsi que la grandeur, Wigglesworth a montré que dans l’art de la direction, la persuasion est tout.

Notes par étoiles (sur cinq)
Quatuor Colin Currie
★★★★
Liam Byrne
★★★★
Southbank Sinfonia
★★★★
Bournemouth SO/ Wigglesworth
★★★★

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