Des ex-membres d’une fraternité en Belgique reconnus coupables du décès d’un étudiant

Dix-huit anciens membres d’une fraternité universitaire d’élite ont été reconnus coupables pour leur rôle dans la mort d’un étudiant lors d’un rituel d’initiation brutal et dégradant en 2018.

Sanda Dia avait 20 ans lorsqu’il est décédé dans un hôpital en décembre 2018 après que lui et deux autres étudiants de première année aient enduré deux jours de bizutage vicieux pour entrer dans une fraternité étudiante d’élite, Reuzegom.

Dia a été forcé de boire des quantités excessives d’alcool et d’huile de poisson, et obligé de s’asseoir dans de l’eau glacée avant de s’effondrer.

Les étudiants ont été reconnus coupables de leur rôle dans la mort involontaire de Dia et dans les traitements dégradants, mais ont été acquittés d’avoir administré intentionnellement des substances nocives entraînant la mort et une négligence volontaire, a déclaré la porte-parole du tribunal, la juge Els De Brauwer.

Le père de Sanda Dia, Ousmane Dia, part après le jugement. Photographie : Olivier Matthys/EPA

Les étudiants ont été condamnés à des peines allant jusqu’à 300 heures de travaux d’intérêt général et à une amende de 400 € chacun. Le parquet avait requis des peines allant jusqu’à 50 mois de prison pour certains d’entre eux.

La forte teneur en sel de l’huile de poisson était un élément important dans la mort de Dia et le tribunal a jugé que les étudiants ne pouvaient pas être au courant de l’impact potentiellement mortel sur l’étudiant de première année. De Brauwer a déclaré qu’une fois que les étudiants ont réalisé la gravité de son état, ils ont essayé de l’aider et de l’emmener à l’hôpital.

Les deux autres étudiants sont restés gravement malades mais leur bizutage ne faisait pas partie de l’affaire judiciaire.

De Brauwer a déclaré que les 18 personnes qui avaient participé au bizutage étaient coupables car « elles étaient toutes là. Personne n’y a mis fin. Personne ne l’a remis en question. »

Après la mort de Dia, les universités belges ont cherché à s’assurer que les rituels d’initiation d’automne pour les étudiants de première année seraient moins dégradants.

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