EChaque génération a besoin de son propre thriller d’action riche en effets visuels sur les nerds de la météorologie à la recherche de tempêtes et il n’y en a pas vraiment eu depuis Twister en 1996. (Certes, Into the Storm est arrivé en 2014, mais personne ne s’en souvient.) Une supercellule, soit dit en passant, est un événement météorologique méga-énorme tornade-orage que la famille Brody – papa Bill (Richard Gunn), sa femme Quinn (Anne Heche, dans ce qui devait malheureusement être l’un de ses derniers rôles) et le frère de Bill Roy ( Skeet Ulrich) – devient terriblement excité. Bill et Roy chassent des tempêtes comme celle-ci dans tout le Texas et l’Oklahoma dans un camion énergivore pendant que Quinn reste à la maison en surveillant les flux satellites et en criant dans une radio à ondes courtes lorsqu’elle ne s’occupe pas d’elle et du fils de Bill, William.
Bien sûr, comme Icare mais avec des bottes de cow-boy, Bill s’approche trop près de la fin meurtrière d’une tempête et meurt. Quinn est tellement endeuillée que, bien que Roy la décrive comme l’une des personnes les plus intelligentes qu’il ait jamais connues, elle entreprend de faire le ménage pour gagner sa vie, comme si c’était le travail le plus humiliant que l’on puisse faire. William grandit pour devenir un gaillard joué par Daniel Diemer qui vénère la mémoire de son père. Lorsque Roy envoie le vieux journal de Bill comme souvenir à William, il s’enfuit pour retrouver son oncle et rejoindre l’entreprise, qui a depuis été achetée par le capitaliste avide et téméraire Zane (Alec Baldwin), qui utilise maintenant le camion et l’équipement pour organiser des visites de tempête pour les touristes. Le gamin s’avère sans surprise être un naturel pour le suivi des tempêtes. Mais attendez, quelle est cette formation de nuages sombres à l’horizon ? Serait-ce… une supercellule ???
Aussi prévisible que soit ce film, il y a un plaisir primordial à tirer des scènes où les personnages regardent à distance des éclairs et de lourdes bouffées de vapeur d’eau, le tout animé de manière très convaincante. Les morceaux de thriller sont dûment excitants, et il y a quelque chose de presque attachant dans un film qui ne tente pas de trouver des éléments comiques ou surnaturels ou des requins aéroportés dans ces conditions naturelles suffisamment dangereuses. C’est aussi un vrai régal de passer du temps avec Heche, une actrice constamment sous-estimée qui apporte des crépitements, des étincelles et des touches originales à son rôle de mère inquiète qui devrait être standard. Elle va nous manquer.