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Vous avez rencontré Ruby Gillman, la protagoniste de la dernière aventure de DreamWorks, Ruby Gillman, Teenage Kraken, avant : C’est une adolescente ringarde (les mathématiques sont sa matière préférée), qui survit à la cliquetis du lycée avec ses amis proches (ils s’appellent eux-mêmes « l’équipe »). Elle s’inquiète des affaires habituelles de l’adolescence, comme demander à son béguin pour le bal et échapper au regard vigilant de sa mère. Ses parents l’aiment, mais pourraient supporter de rappeler leurs instincts de surprotection. Et, oh, Ruby a un grand secret : c’est un kraken.
Comme une foule de créatures et de personnes surnaturelles devant elle (Miles Morales de Homme araignée, ce qui ferait une agréable double affiche avec ce film ; Darby de Darby et les morts; et Wei-Chen dans Américain né chinois), Ruby mène une double vie. Elle ne peut pas dire à ses amis qu’elle est une créature ressemblant à un calmar qui, selon la légende, détruit les navires et leurs marins. Ses parents ont déménagé à Oceanside, un village pittoresque au bord de l’eau, il y a 15 ans pour vivre en paix parmi les humains. Les Gillman expliquent leur corps filiforme, leur peau teintée de bleu et d’autres différences en revendiquant des racines canadiennes. Personne ne pose de questions de suivi et, tant qu’ils restent à l’écart de l’eau, se fondre dans l’eau ne pose aucun problème.
Ruby Gillman, Teenage Kraken
L’essentiel
Assez charmant, même s’il n’est pas impressionnant.
La règle sans eau met Ruby dans une situation délicate car elle a désespérément envie d’aller au bal de promo, qui, malencontreusement, est organisé sur un bateau géant cette année. Dans un montage introductif vertigineux et efficace, Ruby Gillman, Teenage Kraken nous présente les événements d’Oceanside, les détails de la vie quotidienne des Gillman et la profondeur du dilemme de Ruby. Sa mère, Agatha (Toni Collette), rejette sa vidéo de proposition méticuleusement construite, et Ruby apprend que ses amis – Margot (Liza Koshy), Bliss (Ramona Young) et Trevin (Eduardo Franco) – vont de toute façon assister au bal. Voilà pour la solidarité d’équipe.
Réalisé par Kirk DeMicco, avec la co-direction de Faryn Pearl, Ruby Gillman, Teenage Kraken charme et courtise de manière prévisible. Cela ne veut pas dire que le film est mauvais – à 90 minutes, qui peut vraiment se plaindre ? – mais ses moments plus lents pourraient faire errer votre esprit vers d’autres versions plus évocatrices de son histoire familière. Ruby Gillman utilise les différences physiques et le drame familial de son protagoniste adolescent pour tisser un récit sur la façon de trouver votre voix et de tracer de nouvelles voies au milieu d’un conflit intergénérationnel. Ce dernier thème ne pouvait s’empêcher de me rappeler Monde étrange, un autre film sur un adolescent qui a du mal à s’intégrer et dont les parents ne savent pas lâcher prise. Dans cette charmante aventure animée, Ethan, exprimé par Jaboukie Young-White, se retrouve coincé entre les rêves de son père et de son grand-père. Doit-il hériter de l’agro-industrie que cultivait son père ou découvrir des terres inconnues ?
Ruby est dans une situation similaire. Après qu’une « promo » à son béguin Connor (exprimé par Young-White) ait mal tourné, Ruby est forcée d’enfreindre la règle sans eau de sa mère. Sauter dans l’océan active un pouvoir dormant chez le jeune kraken, qui, tout en sauvant son béguin de la noyade, grandit de façon exponentielle. Sa taille géante inquiète non seulement les habitants d’Oceanside; cela oblige également sa mère à dire la vérité à Ruby : la jeune fille de 16 ans est issue d’une lignée de guerriers krakens qui, malgré leur terrible réputation, ont protégé la mer pendant des siècles.
Ruby est la prochaine en lice pour le trône, et sa grand-mère (Jane Fonda) attendait son retour. Grandmamah, comme elle aime être appelée, veut que Ruby prenne sa place de reine. (Ce point de l’intrigue rappelle les choix auxquels sont confrontés Le journal d’une princesse‘ Mia Thermopolis.) Agatha préférerait que sa fille mène une vie relativement normale, loin des dangers océaniques.
Il n’est pas difficile de prédire ce qui se passera ensuite dans Ruby Gillman, Teenage Kraken. Ces révélations bouleversent l’adolescente et nuisent à sa relation avec sa mère. Quelles autres, pour reprendre une expression d’Agatha elle-même, « petites omissions » y a-t-il ? Comment l’adolescent peut-il faire confiance à quelqu’un maintenant ?
La rébellion s’ensuit. Ruby cherche des réponses à son héritage familial et forme un lien improbable avec la nouvelle résidente d’Oceanside, Chelsea Van Der Zee (Annie Murphy). Des erreurs sont commises, des batailles sont livrées et des liens sont inévitablement brisés et, naturellement, restaurés.
Après une première mi-temps au rythme irrégulier, Ruby Gillman, Teenage Kraken bat à un rythme régulier, frappant les rythmes familiers de son intrigue conventionnelle. Il y a de la force dans l’animation, qui comprend des rendus imaginatifs de la vie aquatique, y compris une scène de bataille majestueuse vers la fin du film. Et il est difficile de battre la chimie de la distribution vocale, qui comprend Colman Domingo, Sam Richardson et Will Forte.
Pourtant, ces éléments ne suffisent pas à élever le film à des hauteurs vraiment impressionnantes. Le scénario, de Pam Brady, Brian C. Brown et Elliott DiGuiseppi, fait un excellent travail en commentant les bizarreries de la vie moderne (quelques gags sur notre envie de diffuser en direct m’ont fait rire), mais ne creuse pas assez profondément dans l’histoire de Ruby – en particulier la relation difficile entre elle-même, sa mère et sa grand-mère – pour ancrer les virages émotionnels critiques du film. À la fin, nous avons l’impression d’avoir reçu des récompenses narratives que nous n’avions pas à gagner.
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