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Un médicament de chimiothérapie standard endommage les cellules non cancéreuses environnantes, ce qui peut alors réveiller les cellules cancéreuses dormantes et favoriser la croissance du cancer, selon une nouvelle étude publiée le 12 septembre dans la revue en libre accès. Biologie PLOS par Ramya Ganesan de l’Université Emory, États-Unis, et ses collègues. Cette découverte est importante pour comprendre la récidive du cancer et pourrait indiquer de nouvelles cibles importantes pour la prévenir.
Les progrès dans le traitement du cancer, y compris la chimiothérapie, ont considérablement réduit la mortalité liée à de nombreux types de cancer, notamment le cancer du sein. Néanmoins, jusqu’à 23 % des patientes atteintes d’un cancer du sein subissent une récidive au cours des cinq premières années. Le traitement vise à tuer toutes les cellules cancéreuses, mais souvent, certaines cellules entrent dans un état de dormance, dans lequel elles cessent de se diviser et ne répondent plus aux agents chimiothérapeutiques. La récidive se produit lorsque les cellules dormantes se réveillent et recommencent à se diviser.
Certaines études ont indiqué que la chimiothérapie elle-même peut favoriser la sortie de la dormance, mais le mécanisme de cet effet n’est pas clair. Pour explorer cette question, les auteurs ont travaillé à la fois avec un modèle cellulaire et un modèle murin de cancer du sein. Il est important de noter que le modèle cellulaire contenait à la fois des cellules cancéreuses et des cellules stromales non cancéreuses, des cellules du tissu conjonctif que l’on trouve dans le sein et d’autres tissus. Ils ont administré le docétaxel, un médicament chimiothérapeutique, à des concentrations physiologiquement pertinentes et ont découvert que même à de très faibles doses, les cellules stromales étaient endommagées, alors que les cellules cancéreuses ne l’étaient pas, et que le traitement induisait une réentrée dans le cycle cellulaire des cellules cancéreuses.
Les auteurs ont montré que le moteur de ce réveil des cellules dormantes était la libération de deux molécules clés de signalisation cellulaire, le facteur de stimulation des colonies de granulocytes (G-CSF) et l’interleukine-6 (IL-6) par les cellules stromales blessées, qui agissaient sur la cellules dormantes pour favoriser leur croissance, à la fois in vitro et vivant. Cela a fourni à l’équipe des cibles anticancéreuses potentielles, et ils ont montré que les anticorps qui neutralisaient le G-CSF ou l’IL-6, ou un médicament qui bloquait le médiateur de ces signaux dans les cellules cancéreuses, inhibaient le réveil de la dormance dû au traitement au docétaxel.
Ces résultats ont plusieurs implications importantes. Premièrement, ils mettent en évidence l’importance des cellules environnantes, et pas seulement des cellules cancéreuses elles-mêmes, dans la détermination de la réponse à la chimiothérapie. Deuxièmement, ils fournissent un fondement mécanistique possible à l’observation selon laquelle des taux sériques élevés d’IL-6 sont associés à une récidive précoce chez les patientes atteintes d’un cancer du sein recevant une chimiothérapie, renforçant potentiellement l’utilité de ce biomarqueur dans la planification du traitement. Troisièmement, ils fournissent de nouvelles cibles pour prévenir la récidive.
Le Dr Ganesan et le Dr Sukhatme ajoutent : « Notre article met en évidence un effet délétère de la chimiothérapie anticancéreuse : la libération d’IL-6 et de G-CSF stromales par la chimiothérapie au taxane a réveillé les cellules dormantes du cancer du sein, un mécanisme postulé pour la rechute tumorale. la signalisation pendant l’administration de chimiothérapie peut empêcher la récidive de la tumeur.
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