Le monde pourrait atteindre un réchauffement de 1,5°C dans une décennie. C’est une terrible nouvelle pour le Pacifique | Mark Howden et Morgan Wairiu

[ad_1]

UNE Un nouveau rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) révèle que le monde pourrait se réchauffer de 1,5 °C d’ici le début des années 2030, bien plus tôt que prévu. C’est une terrible nouvelle pour le Pacifique. Avec des températures dépassant 1,5°C, les communautés du Pacifique sont susceptibles de subir des effets de plus en plus dévastateurs du changement climatique.

Le principal point à retenir du rapport du GIEC est que plus nous en savons, pire c’est. La planète est désormais déjà entre 0,8°C et 1,3°C plus chaude qu’à l’époque préindustrielle, se rapprochant effroyablement du seuil de 1,5°C. Ce réchauffement a déjà aggravé les extrêmes de température, comme les canicules marines qui provoquent le blanchissement des coraux et les canicules terrestres, avec des conséquences dangereuses pour la santé humaine. La température et d’autres extrêmes climatiques deviendront plus intenses, fréquents et apparaîtront dans plus d’endroits avec chaque fraction de degré que la planète se réchauffe.

Certains des pires impacts seront dans le Pacifique. Certaines des analyses et projections historiques de l’élévation du niveau de la mer dans ce nouveau rapport du GIEC sont particulièrement préoccupantes pour la région.

Dans le Pacifique occidental, le niveau de la mer a augmenté plus rapidement que partout ailleurs dans le monde entre 1993 et ​​2015, et d’ici 2050, il continuera d’augmenter de 0,10 à 0,25 mètre supplémentaire, indépendamment d’une réduction des émissions de gaz à effet de serre. D’ici 2100, les communautés du Pacifique connaîtront des impacts côtiers extrêmes à moins que le monde ne prenne des mesures énergiques pour réduire les émissions dès maintenant ; un événement d’inondation côtière sur 100 ans se produira chaque année (ou plus fréquemment) d’ici 2100 à 20 % d’emplacements supplémentaires dans le cadre d’un scénario à émissions élevées.

Cette élévation imminente du niveau de la mer créera des événements composés avec d’autres facteurs climatiques. Bien que le Pacifique devrait généralement faire face à moins de cyclones en cas de réchauffement futur, ils sont susceptibles de devenir plus intenses. Ceci, associé à l’élévation du niveau de la mer, aggravera les ondes de tempête déjà meurtrières dans des pays tels que Fidji et Vanuatu.

De plus, malgré une augmentation prévue des précipitations avec le changement climatique futur dans le Pacifique équatorial, de nombreux endroits seront probablement confrontés à une plus grande pénurie d’eau en raison de l’intrusion d’eau salée due à la montée des mers et à des taux plus élevés d’évaporation potentielle en raison de l’augmentation des températures. Par exemple, une baisse de 20 % de la disponibilité des eaux souterraines est prévue d’ici 2050 dans les îles des atolls coralliens des États fédérés de Micronésie (FSM). Dans un scénario d’élévation du niveau de la mer, la disponibilité des eaux souterraines douces dans les FSM pourrait diminuer de plus de la moitié en raison de l’intrusion d’eau océanique et des épisodes de sécheresse.

Le rapport confirme qu’il n’est possible d’atteindre le faible réchauffement visé par l’accord de Paris que si l’on cesse d’émettre des niveaux élevés d’émissions de gaz à effet de serre, un argument longtemps défendu par les peuples du Pacifique. En effet, nous comprenons maintenant mieux et sommes plus certains de la façon dont les températures augmenteraient sur la base d’un doublement des concentrations de CO2 (une mesure connue sous le nom de sensibilité climatique à l’équilibre). La plage est maintenant estimée à 2,5°C–4,0°C, contre 1,5°C–4,5°C dans les rapports précédents du GIEC. Cela signifie moins de risques d’élévations de température faibles et plus de risques d’élévations de températures élevées pour un niveau donné de CO2.

Si les émissions de gaz à effet de serre ne commencent pas à baisser de manière significative avant 2050, il est extrêmement probable que le monde dépasse 2°C de réchauffement au cours du 21e siècle. Pour éviter les futurs scénarios climatiques plus extrêmes détaillés dans le rapport, il faut de sérieuses réductions d’émissions. Les scénarios d’émissions qui conduisent à des niveaux de réchauffement plus faibles nécessitent tous l’élimination des gaz à effet de serre de l’atmosphère, ainsi qu’une réduction agressive des émissions. Diminuer les émissions à partir des années 2020 et atteindre le zéro net dans les années 2050 est le meilleur scénario pour maintenir la planète en dessous de 1,5°C. Heureusement, il existe de nombreuses opportunités émergentes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il s’agit notamment de passer le plus rapidement possible à des énergies 100% renouvelables, de décarboner les transports, de réduire les émissions de l’agriculture, de réduire et de stocker les émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.

Les conclusions de ce rapport du GIEC seront au premier plan des discussions lors de la prochaine Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques à Glasgow (COP26). Les pays du Pacifique, ainsi que d’autres petits États insulaires en développement, mèneront la lutte pour un monde inférieur à 1,5 °C en plaidant pour des mises à jour ambitieuses de tous les engagements nationaux. Ils le feront en donnant l’exemple : en fixant des objectifs élevés et en s’unissant autour d’une vision commune – un monde dans lequel nous ne franchirons pas la barre des 1,5°C dans les 10 prochaines années, voire jamais.

Il est vital que l’Australie et d’autres pays non-pacifiques les rejoignent.

Le professeur Mark Howden est vice-président du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat et directeur de l’Institute for Climate, Energy & Disaster Solutions à l’Australian National University

Le Dr Morgan Wairiu est l’auteur principal coordinateur du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat basé aux Îles Salomon.

[ad_2]

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*